Selon l'ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière), les conducteurs âgés de 18 à 24 ans ont représenté environ 17% de la mortalité routière en 2014, alors même qu'ils ne constituent que 9% de la population totale. Si un manque d’expérience peut expliquer en partie ces chiffres, le comportement au volant des jeunes conducteurs est davantage en cause. Découvrez ce qu’il faut savoir à ce sujet.
Un automobiliste qui fait preuve d’un excès de confiance
Le premier constat en lien avec le comportement des jeunes conducteurs au volant est plutôt paradoxal : malgré leur faible expérience, ils font preuve d’une (trop) grande confiance sur la route.
Selon une enquête du site Le Jeune Conducteur publiée en 2017, 70% des automobilistes ayant obtenu leur permis de conduire il y a moins de deux ans estiment qu'ils roulent bien. Toujours selon cette même étude, ils sont même 89% à être persuadés qu'ils vont encore s'améliorer avec le temps. On pourra aussi noter que 84% des sondés sont persuadés de maîtriser parfaitement leur véhicule, un état d'esprit qui est pourtant mis à mal par la réalité des chiffres : 37% des sondés ont en effet déjà eu un accident de la route. C'est d'ailleurs ce décalage par rapport à la réalité et cet excès de confiance qui expliquent un constat grave : les jeunes conducteurs ont un comportement à risque au volant.
Les jeunes conducteurs ne perdent pas leurs mauvaises habitudes au volant
Trop sûrs d'eux, les jeunes conducteurs n'hésitent pas à braver les interdits au volant. Pour preuve, ils sont 19% à avouer téléphoner alors qu'ils conduisent, tandis que 18% prennent même le risque d'envoyer des SMS. Toujours selon l'enquête réalisée par le site Le Jeune Conducteur, un fait plus grave est à noter : 12% des jeunes conducteurs ont déjà pris le volant après avoir consommé de l'alcool, alors que la tolérance est de zéro pour les conducteurs novices depuis 2015 (0,2 g/l).
Mais fort heureusement, tout n'est pas à remettre en cause dans le comportement des jeunes conducteurs au volant. En effet, d'autres statistiques rassurent quant à leurs pratiques. Ainsi, ils sont 65% à déclarer s'arrêter lorsqu'ils sont fatigués, et 95% avouent faire très attention à la vitesse. Autre bon point : avant de prendre la route, ils sont 35% à utiliser un éthylotest s'ils ont consommé de l'alcool.
Jeunes conducteurs : un comportement influencé par les parents
Mais si les jeunes conducteurs présentent un profil à risque, cela semble aussi être de la faute de leurs parents. Selon l'enquête Attitude Prévention réalisée par Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes en 2017, 74% des automobilistes novices déclarent que ce sont leurs parents qui ont le plus d'influence sur leur conduite actuelle. Un constat qui n'est pas vraiment rassurant sachant que 92% des automobilistes ont déjà eu un comportement à risque au volant en présence de leurs enfants.
Alors que les jeunes décernent la note de 8/10 à leurs parents en matière de conduite, il est presque naturel qu'ils reproduisent les mêmes comportements à risques. Ainsi, les automobilistes âgés de 18 à 24 ans sont 95% à avouer avoir déjà eu un comportement dangereux au volant. Une conduite qui n'est pas sans conséquence puisque les chiffres publiés par l'ONISR pour l'année 2016 sont sans appel : les 18-29 ans représentent près de 30% des personnes décédées sur la route.
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